Prières

Acathiste à saint Antipa de Valaam

Acathiste à saint Arseny de Winnipeg

Prière à saint Germain d’Alaska

Par Matouchka Juliana Schmemann

Saint-Germain, protège, nous t’en prions, notre Église : restaure la paix, la pureté, l’amour pour le Seigneur et pour le prochain, ce qui est à présent assombri et source de tentation pour notre peuple.

Grand Saint qui a planté fermement la Croix du Christ en Amérique, viens à nous et veille à ce que nous n’ayons pas ébranlé cette Croix que tu as planté fermement. Affermis-la de nouveau; donne-nous la vérité, la lumière et la confiance qui sont ébranlées.

Nous t’en prions, grand Saint, intercède pour nous. Nous sommes faibles et coupables. Nous avons besoin que le Seigneur nous aide et nous pardonne; et nous devons devenir véritablement humbles, mais HARDIS et courageux, admettant nos fautes et nous en repentant.

Introduction de l’archevêque Seraphim au sujet de la publication de la prière

Moi, l’archevêque, ai reçu hier de Matouchka Juliana Schmemann la prière ci-dessus. J’estime que cette prière est très pertinente à ce temps-ci. Sans avoir demandé sa permission à Matouchka, je la rends donc accessible à tous ceux qui voudraient se joindre à elle dans sa prière à saint Germain.

Avec amour en Christ, je demeure,
† Seraphim
14 décembre 2007

Acathiste à sainte Marie-Madeleine

Bénis mes ennemis, Seigneur

PAR SAINT NICOLAS VÉLIMIROVITCH

Bénis mes ennemis, Seigneur;
ainsi que moi-même je les bénis et ne les maudis pas.
Mes ennemis m’ont poussé vers toi plus que mes amis.
Car mes amis m’ont attaché à la terre, alors que les ennemis m’ont libéré de la terre
et ils ont détruit toutes mes ambitions mondaines.
Mes ennemis ont fait de moi un étranger en ce monde
et un habitant superflu de la terre.
Ainsi qu’une proie trouve un abri plus profond que l’animal non traqué,
ainsi moi-même j’ai trouvé l’abri le plus sûr, m’étant réfugié sous ton Tabernacle,
là où ni amis ni ennemis ne peuvent tuer mon âme.

Bénis mes ennemis, Seigneur,
ainsi que moi-même je bénis mes ennemis et ne les maudis pas.
Eux, plus que moi-même, ont confessé mes péchés au monde;
ils m’ont puni, lorsque j’hésitais à me punir moi-même;
ils m’ont tourmenté, lorsque je cherchais à fuir les souffrances;
ils m’ont critiqué, lorsque je me flattais;
ils m’ont craché à la figure, lorsque j’étais arrogant.

Bénis mes ennemis, Seigneur,
ainsi que moi-même je bénis mes ennemis et ne les maudis pas.
Quand je me croyais sage, ils m’ont appelé stupide;
quand je me croyais puissant, ils se sont moqués de moi;
quand je prétendais diriger les gens, ils m’ont relégué à l’arrière-plan;
quand je m’empressais de m’enrichir, ils m’en ont empêché de main forte;
quand je souhaitais dormir paisiblement, ils m’ont réveillé de mon sommeil;
quand je voulais me construire une maison pour une vie longue et tranquille,
ils l’ont démolie et m’en ont chassé.
Mes ennemis m’ont véritablement détaché de la terre
et ils ont tendu mes mains vers la frange de ton vêtement.

Bénis mes ennemis, Seigneur,
ainsi que moi-même je bénis mes ennemis et ne les maudis pas.
Bénis-les et multiplie-les;
multiplie-les et rends-les encore plus acharnés contre moi,
afin que ma fuite vers toi soit sans regard en arrière,
afin que toute ma confiance dans les hommes soit dispersée
comme fil d’araignée dans le vent;
afin que la paix totale commence à régner sans partage en mon âme;
afin qu’en mon cœur meurent mes fautes jumelles, l’arrogance et la colère;
afin que je puisse amasser tout mon trésor dans le ciel;
afin que je puisse être libéré de mon aveuglement,
qui m’a tant enlacé dans un effrayant tissu d’illusions.
Mes ennemis m’ont appris à connaître ce que peu savent :
nous n’avons d’autres ennemis que nous-mêmes.
Il haït ses ennemis, celui seul qui n’a pas reconnu
qu’ils ne sont pas des ennemis, mais des amis impitoyables.
Il m’est difficile à dire qui m’a fait le plus de bien ou de mal :
mes amis ou mes ennemis.

Ainsi, Seigneur, bénis et mes amis et mes ennemis.
L’esclave maudit les ennemis, car il ne comprend pas.
Mais le fils les bénit, car il comprend.
Car le fils sait que ses ennemis ne peuvent atteindre à sa vie;
ainsi il marche libre au milieu d’eux
et il prie Dieu pour eux.

En 1941, lors de l’occupation de la Yougoslavie par les Allemands, l’évêque Nicolas a été arrêté, en même temps que le patriarche serbe Gabriel V, et condamné à être emprisonné au notoire camp de prisonniers Dachau en Allemagne. Il a passé deux ans à Dachau, témoignant et étant soumis à l’une des plus cruelles tortures d’êtres humains que le monde ait connu.