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Clarifications au sujet de l’archevêque Seraphim

Orthodox Church in America
Avril 3, 2014

En réponse aux questions et commentaires récents adressés à l’Église orthodoxe en Amérique par les médias, les avocats des victimes et les membres de l’Église en ce qui concerne l’archevêque Seraphim [Storheim], les clarifications suivantes sont de mises.

  1. Lors de sa session de printemps tenue à la chancellerie de l’ÉOA du 18 au 21 mars 2014, le Saint Synode des évêques, a mis à la retraite l’archevêque Seraphim en tant qu’évêque de l’Archidiocèse du Canada et ce, avec entrée en vigueur immédiate.
  2. Dans une Déclaration émise par le Saint Synode en date du 21 mars 2014 concernant cela et des décisions connexes, il a été dit : « Il a été demandé à la Commission synodale de compléter son investigation à l’interne d’un point de vue ecclésial et ce, dans le cadre du processus canonique en cours menant à la convocation d’un tribunal ecclésiastique. » C’est-à-dire que si relever un évêque de son affectation, ce qui a été fait en ce cas-ci, est du domaine de compétence du Saint Synode, une déposition des Ordres sacrés requiert la convocation d’un tribunal ecclésiastique devant rendre une décision en la matière.
  3. Lorsque le Saint Synode recevra le rapport final de la Commission synodale et les transcriptions relatives au procès criminel, un Tribunal ecclésiastique sera convoqué. La tradition canonique de l’Église exige clairement que, dans le cas d’un évêque, le tribunal soit composé de douze évêques. Étant donné que l’archevêque Seraphim ne peut voyager à l’extérieur du Canada, le Tribunal ecclésiastique devra nécessairement mener la procédure au Canada. L’ÉOA est tenue de suivre toutes les procédures canoniques et a fait appel à des experts pour qu’ils la guident tout au long de ce processus. En outre, les autres Églises orthodoxes sœurs mettent l’insistance sur un tel processus en tant que norme canonique. [Il est à noter que l’ÉOA n’a jamais été confrontée à la possible déposition d’un évêque depuis que lui a été accordé le statut d’autocéphalie en 1970.]
  4. De plus, venant appuyer les décisions susmentionnées et en accord avec le droit canon, il est précisé également dans la Déclaration du Saint Synode que le Siège d’Ottawa est déclaré vacant, avec comme Locum Tenens du Siège d’Ottawa et du Canada Sa Béatitude le Métropolite Tikhon. Son Excellence Mgr Irénée de Québec continuera de servir en tant qu’Administrateur archidiocésain. « En temps opportun », peut-on lire dans la Déclaration, « une Assemblée spéciale sera convoquée en vue de la nomination d’un nouvel évêque en titre. »

Jusqu’à ce que soit convoqué un Tribunal ecclésiastique, tel qu’énoncé dans la Déclaration du Saint Synode, l’archevêque Seraphim est confiné à la chapelle Saint-Silouane de Spencerville en Ontario et à l’église Sainte-Trinité d’Edmonton en Alberta, ainsi qu’il « doit se conformer à toutes les restrictions qui lui ont été imposées par les autorités canadiennes, alors qu’il est en attente de la sentence faisant suite à sa condamnation pour une agression sexuelle, le 24 janvier 2014. » Cela va non seulement dans le même sens que la décision prise par les autorités canadiennes, mais étant donné qu’il a été confiné à la chapelle de Spencerville et à l’église d’Edmonton, le Saint Synode a, de fait, renforcé ces restrictions.

Enfin, la Déclaration n’indique ou n’implique d’aucune manière que le Saint Synode refuse de déposer l’archevêque Seraphim. Au contraire, tel que mentionné ci-haut, il y est clairement énoncé qu’un Tribunal ecclésiastique sera effectivement convoqué, tel que requis à la fois par le droit canon et les Statuts de l’Église orthodoxe en Amérique.

Des mises à jour officielles seront transmises dès qu’elles seront disponibles.